Raisin Digital est la promesse de ne plus jamais tomber en panne sèche de vin naturel. La version « bêta » ne sera lancée qu’à la mi-mars. Mais ça n’empêche pas de discuter avec Jean-Hugues Bretin, le concepteur. [Ceci n’est pas du vin numérique].
Raisin digital, c’est simple : une appli, disponible sur Ios (=toute la gamme I-truc), consacrée au vin naturel.
On y trouvera ce qui, pour le concepteur Jean-Hugues Bretin, est le plus difficile à trouver et ce que l’on cherche pourtant le plus souvent :
- un index de vignerons naturels avec des infos sur eux et sur leurs cuvées,
- des carte des lieux où l’on peut boire/déguster/acheter ces vins naturels,
- un endroit où échanger des commentaires sur ses propres dégustations, rencontres, découvertes, avec d’autres membres de la « secte » des vins naturels.

Si on n’a pas les moyens de vérifier qu’il y a au moins 30% des vins qui sont des vins naturels, on ne rentre pas le lieu dans le répertoire.

Raisin digital : projet d’une vie
« J’aime les vins naturels, j’aime le milieu des vins naturels. Il y a une générosité dans ce monde-là. Les gens sont gentils, je trouve, les producteurs et les amateurs. Ca va au-delà des vignerons. Ce sont des gens vivants, un peu comme ces vins. »
Près de 1500 adresses dans le monde
L’expérience lui a en tout cas permis de déjouer à l’avance quelques pièges… et notamment celui de vouloir trop étoffer le carnet d’adresse, au détriment de la crédibilité. « On nous envoie des adresses. Mais si on n’a pas les moyens, via une carte des vins, des photos, n’importe quoi, de vérifier qu’il y a au moins 30% des vins qui sont des vins naturels, on ne rentre pas le lieu dans le répertoire. »
Résultat : le Raisin Digital dispose déjà de près de 1500 adresses… dans le monde. Et oui, all around the world on boit du vin naturel !
Plus précisément, il y aura 6 cartes à disposition, mises à jour manuellement (et donc très régulièrement, au fil de l’eau) :
- Paris (410 lieux)
- France (hors Paris) (380 lieux)
- New York City (86)
- London (76)
- Japan (410)
- Tokyo (92)
- Rest of the wolrd (62)
Ces cartes seront la seule partie payante du site, à 4,99 euros la carte. Evidemment, les utilisateurs pourront proposer des nouvelles adresses, qui seront vérifiées (par « on », c’est-à-dire Jean-Hugues et quelques amis).
(Notez au passage le nombre hallucinant de lieux répertoriés au Japon. Je savais que les Japonais aiment le vin naturel, en voici une preuve supplémentaire… Vive les Japonais !).
Raisin digital : pour la communauté
Mais les fans de vin naturel pourront aussi envoyer des commentaires et photos sur les adresses… et sur les vins. C’est l’autre aspect novateur de Raisin digital : le partage d’infos.
En clair : une photo, quelques lignes -façon tweet ou plus élaboré- et voilà parti votre commentaire sur le vin que vous venez de déguster, le bistrot que vous venez de découvrir. Pas envie d’écrire un roman : le bouton « déjà bu » est là.
Si la bouteille et/ou le domaine ou l’adresse sont déjà enregistrés dans le répertoire, le commentaire s’ajoute dans le flux des infos sur le dit domaine/sur le bistrot.
Sur la page d’un lieu ou d’un vin, l’on verra d’un coup d’oeil le nombre de commentaires échangés, les plus lus, les plus appréciés (les commentaires, pas les vins…). Les commentateurs les plus remarqués seront mis en avant.
L’index des vignerons : 373 domaines répertoriés
Reste LA question qui tue : quels sont les critères pour entrer dans le répertoire des vins naturels du Raisin digital ?
La définition du vin naturel donnée par le site est claire : « Du raisin avec, éventuellement, une touche de soufre », sur la base de la charte de l’AVN. Claire, mais pas très précise…
« Je me fie aux nombreux guides, genre Tronches de vin, qui existent sur le sujet, explique Jean-Hugues. Je ne veux pas entrer dans ces débats de qui fait ‘vraiment’ du nature, qui un peu moins. Mon but c’est de faire en sorte que de plus en plus de gens boivent du vin naturel, en trouvant des infos sur le sujet. Comme il n’existe aucune règle, chacun fait un peu comme il peut… »
Bon. En tout cas, les vignerons n’auront pas à prouver leur bonne foi, en envoyant leurs analyses (comme sur vinsnaturels.fr, par exemple). Ni à acheter leur place, d’ailleurs. Gageons que la communauté fera le tri d’elle-même.
Plein d’autres idées…
A la mi-mars, la version « bêta » sera déployée (pour faire partie des testeurs, ça se passe ici) avec seulement les cartes et le répertoire de vignerons.
En avril, place à la version 1.0, avec les autres fonctionnalités.
Puis, si les dieux de la start-up et de la rentabilité sont cléments, arriveront d’ici un an d’autres fonctionnalités, notamment une version pour Androïd et une rubrique « news ». Jean-Hugues imagine un calendrier des événements, mais aussi des reportages chez les vignerons, des portraits, etc.
Avant ça, le Raisin Digital doit trouver près de 1500 personnes (par mois) dans le monde dans le qui téléchargent une carte sur les lieux où boire du vin naturel.
Et sous Android ?
Bonjour
Même question que celle posée en mai : quid de la version Android ?
Merci
Bonjour !
La version Android n’existe pas encore. Une opération de crowdfunding est envisagée pour financer le lancement. Je tacherai de vous tenir au courant ! (et désolée pour le temps de réponse…)